Karolina Gorzala, née en 1993, vient de Pologne et a été initialement découverte comme mannequin dans une gare qui est située un peu à l'extérieur de la ville de Varsovie, alors qu'elle avait 15 ans. Elle a défilé sur les podiums du monde entier pour Andrea Incontri, Blugirl, Pedro Del Hierro, Wunderkind, Nicole Miller et Milly. Elle a participé à de multiples éditoriaux, particulièrement pour Elle Turquie, Harper's Bazaar pour la Serbie et la Thaïlande, Marie Claire Indonésie et Ukraine, et Surface Magazine. Le portfolio de mannequinat de Karolina Gorzala démontre son talent pour un attrait innocent.

Journaliste : Lorsque vous étiez enfant, aviez-vous déjà pensé à une carrière de mannequin ?

Karolina Gorzala : En fait, j'ai été repérée deux fois. J'étais grande et maigre parce que mon père l'est. Mais je ne me suis jamais dit : "Oh, oui, je pourrais être mannequin". Je n'y ai jamais pensé. C'est juste arrivé. Le mannequinat se développe en Pologne, mais ce n'est pas une activité prépondérante.

J : Dans quelle mesure votre famille vous a-t-elle soutenue ?

K.G. : Au début, mes parents étaient partagés, car ils étaient persuadés que j'allais faire des études. Mais maintenant, ils sont vraiment heureux. Ils voient que c'est bien pour moi, avec les voyages, surtout. Je ne deviens pas irraisonnable, ou indisciplinée ou autre, et c'est grâce à eux. Ils m'ont toujours dit que je devais toujours être moi-même. Ils en sont heureux et me soutiennent vraiment.

J : Comment décririez-vous le fait de grandir en Pologne ?

K.G. : Je suis l'aînée de trois frères et sœurs. Quand j'étais plus jeune, j'étais danseuse, style jazz. Et je faisais aussi beaucoup de vélo ; je faisais des petits voyages partout, qui duraient généralement trois jours. C'était fatigant, mais c'était un sentiment agréable, comme si j'avais fait quelque chose de bien pour moi. Je voulais étudier la nutrition. Un mode de vie sain, faire de l'exercice... Oui... J'adore ces choses-là. J'ai commencé mes études, mais au bout d'une semaine, je suis allée à Milan pour travailler, alors je vais retourner à l'école, un jour, sans aucun doute.

J: Quels ont été vos premiers pas dans la vie professionnelle ?

K.G. : J'ai eu la chance extrême que mon premier voyage se fasse à Milan. J'ai commencé à travailler dès le premier jour... Tout cela était tellement étrange pour moi ! Je n'avais que quelques séances d'essai dans mon book.

J : Et comment avez-vous appris l'anglais ?

K.G. : Bien sûr, j'ai eu des cours d'anglais à l'école, mais si nous comparons ce que j'ai appris durant les voyages et l'expérience à mes cours à l'école, eh bien... l'école, c'étaient juste de bonnes bases. Je ne pouvais pas vraiment parler lorsque je suis arrivée à Milan pour la première fois, mais je pouvais survivre. J'essaie aussi d'apprendre à parler l'italien parce que je passe finalement beaucoup de temps à Milan, mais c'est encore un peu difficile. J'ai un peu peur de parler parce que je ne veux pas faire d'erreur. Si je fais quelque chose, je désire le faire correctement. Mais... Si je ne sais pas comment dire quelque chose, alors je préfère le dire en anglais !

J : Quel a été le point fort de votre carrière de mannequin jusqu'à présent ?

K.G. : L'un des moments les plus forts a été le tournage pour Urban Outfitters à Los Angeles. J'ai adoré cela. C'était pendant l'hiver, alors aller à L.A. était très agréable pour moi. C'était la première fois que j'allais aux États-Unis. Et le photographe était polonais ! Nous étions un grand groupe, sept d'entre nous, les mannequins, et c'était comme des vacances. Nous faisions des trucs dingues, nous avons conduit des quads et des motos, et plein d'autres choses amusantes. Il y avait des filles et des garçons. C'était vraiment sympa. J'ai aussi fait une séance photo pour Roberto Cavalli Class, mais elle n'est pas encore sortie. C'était avec Louisa Gummer, la fille de Meryl Streep. Meryl est mon actrice préférée, et, en face d'elle, j'étais comme... "Oh mon Dieu !".

J : Comment trouvez-vous New York ?

K.G. : Très différente de l'Europe, qui est calme et pas si folle ; j'ai grandi dans la banlieue de Varsovie. Mais j'aime vraiment New York. J'aime réellement les gens. La mentalité des gens est complètement différente. C'est agréable quand vous prenez le métro et que quelqu'un vous dit : "Oh, j'aime vos chaussures". Cela n'arrive pas en Europe. Les gens peuvent se sourire, ici, comme cela, tout simplement, et c'est normal.

J : Qu'est-ce qui est essentiel pendant les castings ?

K.G. : Essayer d'être soi-même. J'essaie toujours de m'habiller de façon à me sentir bien et à l'aise. J'aime les trucs classiques, rien de complètement fou. J'aime le style français. J'aime beaucoup les magasins vintage.

J : Comment gardez-vous le contact avec vos amis en Pologne ?

K.G. : J'ai l'impression d'avoir beaucoup de chance, car beaucoup de mannequins disent que lorsqu'ils commencent à poser, tous leurs amis sont jaloux. J'ai vraiment de la chance parce que tous mes amis me soutiennent. Elles me disent : "Je t'ai vue sur telle marque !". Et c'est en fait... Miranda Kerr. Ensuite, je leur réponds que je suis comme..., "Ce n'est pas moi !" Mais je peux accepter cette comparaison, cela ne me dérange pas !

J :Qui sont vos icônes du mannequinat ?

K.G. : J'adore Kate Moss.